Mondial 2010 : l'Espagne a célébré ses "Campeones" Une marée humaine de Madrilènes en liesse a rendu lundi soir un hommage triomphal aux "Campeones" de "la Roja" qui saluaient la foule à bord d'un autobus découvert, brandissant la première coupe du Monde de football ramenée en Espagne. Ils étaient "des centaines de milliers" d'après la mairie de Madrid, "plus d'un million" selon un commentateur de la télévision publique espagnole qui parlait de la "plus grande fête de l'histoire en Espagne".
"On peut parler de plusieurs centaines de milliers de personnes", a indiqué la porte-parole de la mairie de Madrid. Mais il est difficile de faire une estimation immédiate plus précise en raison de la longueur du parcours, a-t-elle ajouté.
Une marée humaine agitant des drapeaux "rouge et jaune" de l'Espagne débordaient des avenues du centre de la capitale où le bus de "la Roja" peinait à se frayer un chemin, avançant au pas. L'esplanade sur laquelle doit se dérouler une fête à la fin du parcours, près du Palais royal, peut contenir 150.000 personnes mais cet espace était déjà plein et la foule débordait largement autour de l'endroit, a encore indiqué la représentante municipale.
Les nouveaux champions du monde ont pris place sur un bus découvert noir marqué en grandes lettres jaunes "campeones" et en anglais "rien n'est impossible". Les joueurs brandissaient à tour de rôle le trophée doré de la Coupe du monde et la foule, dans laquelle flottaient de multiples drapeaux espagnols sang et or, criait "campeones, campeones!"
Avant ce parcours triomphal, les joueurs de la "Roja" ont reçu les félicitations du roi Juan Carlos et du chef de gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero.
"Merci les champions, au nom de toute l'Espagne et de tous les Espagnols", leur a lancé Juan Carlos, rayonnant, après avoir donné à chacun une chaleureuse accolade lors d'une réception au Palais royal.
Les joueurs espagnols ont quitté l'Afrique du Sud peu après le match et ont atterri à 14h00 GMT à Madrid, où des centaines d'employés de l'aéroport de Barajas leur ont réservé un accueil triomphal malgré une température proche de 40 degrés.
L'avion d'Iberia, qui portait sur le fuselage les inscriptions "Champions" et "Fiers de notre sélection", a été accueilli, avec quelques heures de retard, par une marée de drapeaux et aux cris de "campeones!".
Les champions du monde devaient être reçus dans l'après-midi au palais de la Zarzuela par le roi Juan Carlos, qui n'a pu assister à la finale de la Coupe du monde pour raisons de santé, puis par le président du gouvernement, Jose Luis Zapatero.
Ils devaient ensuite sillonner les rues de Madrid dans un bus à impériale jusqu'à une scène érigée sur les rives du Manzanares, où des dizaines de milliers de supporters ont commencé à converger.
La presse jubile
La presse espagnole ne tarit pas d'éloges lundi sur sa "génération dorée".
"L'équipe nationale a conforté la suprématie d'une génération éblouissante", écrit le journal El Pais.
Selon la société de consulting Barlovento, 14 millions d'Espagnols ont suivi la finale à la télévision, avec un pic record à 15,6 millions pendant les prolongations.
La presse revient en particulier sur le but inscrit par Andres Iniesta à la 116e minute, point d'orgue du doublé Euro-Coupe du monde réussi par la Roja, et sur les arrêts décisifs du gardien Iker Casillas.
"Iniesta et Casillas nous ont offert le titre de champion. Iker a mis deux fois Arjen Robben en échec et Andres a inscrit ce but historique", souligne le journal catalan Sport.
Voila le reste en image :